L’épilation laser fait-elle mal ? Ce que votre peau a besoin d’entendre

Par le Dr Renoverre, laseriste en Martinique

C’est la question qu’on me pose le plus souvent, avec un petit air inquiet :

“Docteur, j’ai très envie de dire adieu à mes poils… mais est-ce que ça fait mal ?”

Et vous savez quoi ? C’est une excellente question. Car au fond, personne n’a envie de souffrir pour avoir la peau douce. Et surtout pas vous.

Alors, permettez-moi aujourd’hui de vous répondre, comme je le fais chaque semaine en consultation, avec à la fois rigueur médicale, explications simples, et une bonne dose d’empathie.

D’abord, soyons clairs : oui, il peut y avoir une sensation

L’épilation laser, ce n’est pas un massage californien. L’énergie lumineuse cible la mélanine du poil, chauffe le bulbe, et le détruit à la racine. En quelques millièmes de seconde, la température grimpe, le poil disparaît, et… vous ressentez parfois un petit coup d’élastique, une bouffée de chaleur, ou un mini pincement.

Mais ça dure moins d’une seconde, et ça ne laisse aucune trace.

Ce que je dis toujours à mes patientes : si vous avez déjà fait une épilation à la cire, ou un tatouage, vous êtes déjà au-dessus du niveau laser en termes de douleur.

Pourquoi certaines zones sont plus sensibles que d’autres ?

Parce que notre corps est une carte tactile, et certains territoires sont plus innervés que d’autres :

– Le maillot, les aisselles ou la lèvre supérieure sont souvent les plus sensibles.
– Les jambes, bras ou le dos sont en général très bien tolérés.

Mais ce n’est pas tout. Le ressenti dépend aussi de :
– Votre type de peau : plus elle est foncée, plus on utilise un laser spécial comme le Nd:YAG.
– L’épaisseur du poil : un poil dru capte plus d’énergie, donc chauffe un peu plus.
– Votre cycle hormonal : certaines femmes ressentent plus la douleur pendant leurs règles, d’autres non.

Ce que nous mettons en place à la clinique pour votre confort

Notre objectif, c’est que vous sortiez de chaque séance en vous disant : “Franchement, je pensais que ce serait pire !”

Voici comment on y arrive :
– Refroidissement actif : un souffle d’air froid ou une pièce à main réfrigérée.
– Crème anesthésiante : sur demande, une crème à base de lidocaïne.
– Rythme personnalisé : on s’adapte à vous.
– Dialogue permanent : chaque étape est expliquée.

Ce que nos patient(e)s nous disent souvent :

“Finalement, c’était tout à fait supportable.”
“Le froid pendant la séance change tout.”
“Je m’étais fait un film… et c’était beaucoup plus doux que prévu.”

Et c’est vrai : la première séance est souvent la plus redoutée, mais aussi celle qui rassure le plus.

Le mot du médecin : une démarche à vivre en conscience, pas en souffrance

L’épilation laser n’est ni un caprice ni une corvée. C’est une démarche personnelle, parfois intime, qui mérite d’être vécue avec sérénité et respect.

Mais aujourd’hui, la technologie et la pratique médicale permettent d’aborder ce soin avec beaucoup plus de douceur qu’on ne l’imagine. La sensation est là, bien sûr. Mais la douleur, elle, n’est ni systématique, ni insurmontable.

Si vous vous interrogez encore, prenez le temps d’en parler. S’informer, poser des questions, comprendre ce qui vous attend : c’est déjà une forme de soin en soi.

Parce qu’au fond, ce qui compte le plus, ce n’est pas juste d’avoir la peau douce. C’est de se sentir bien dans son choix, en confiance avec les personnes qui vous accompagnent, et respecté(e) dans votre seuil de confort.

Et ça, c’est aussi ça la médecine.

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